Reconnaissance du terrain de construction
Dans le bâtiment, on construit dans un milieu transparent, à savoir l'air. Par nature, ce n'est pas le cas dans le génie civil et il va de soi que des reconnaissances du sol sont effectuées avant les travaux de génie civil. Il peut s'agir par exemple de ce que l'on appelle des prospections, de petites excavations qui servent par exemple à trouver ou à confirmer la position de conduites, ou encore de sondages à l'aide de sondes de battage ou de foreuses. En fin de compte, il s'agit toujours de vérifications ponctuelles qui ne fournissent que des informations limitées sur la situation entre ces points d'exploration. Dans les zones intermédiaires, on trouve régulièrement des situations divergentes et inattendues.
La liste des difficultés qui guettent est longue, à commencer par les conduites qui ne figurent dans aucun plan, les conduites qui se trouvent à un autre endroit que prévu ou qui ont été posées trop haut avec une couverture trop faible, les conduites de propriétaires*/exploitants* inconnus qui sont parfois difficiles à identifier. Il est fréquent de trouver, surtout dans les zones du centre-ville, des caves voûtées inconnues et non répertoriées qui ont été construites dans l'espace public, ou encore des restes importants de gravats ou de béton. Dans une ville ancienne comme Bonn, à l'histoire mouvementée, on tombe aussi régulièrement sur des vestiges archéologiques importants, qui nécessitent un suivi de chantier approprié par des bureaux spécialisés, ce qui prend souvent beaucoup de temps.
Blindage du sous-sol
Des bombes ont été larguées dans une grande partie de la ville pendant la Seconde Guerre mondiale, ce qui fait qu'aujourd'hui, des obus non éclatés se trouvent dans le sous-sol. Les surfaces suspectes correspondantes doivent être échantillonnées par le service d'élimination des munitions non explosées avant les travaux de construction proprement dits et les éventuelles découvertes doivent être désamorcées, ce qui peut entraîner une perte de temps.
Problèmes dus à des causes naturelles
Mais des causes naturelles entraînent aussi régulièrement des difficultés et des obstacles dans le déroulement des travaux, comme par exemple les blocs erratiques, qui sont de grosses pierres isolées, ou les dépôts de roches exceptionnellement dures, comme les basaltes. Le changement de nature du sol sur un espace parfois restreint peut également poser problème. Ainsi, le soutènement des fouilles - c'est ainsi que l'on appelle le soutien latéral des fouilles, qui empêche la terre de tomber dans la fouille - est toujours adapté à la solubilité du sol. Si la zone d'homogénéité change pendant le creusement d'une tranchée, par exemple, des problèmes et des retards surviennent dans le déroulement des travaux.
Le temps peut également avoir une influence sur les mesures. La chaleur, le gel ou les précipitations peuvent empêcher la mise en place de certains matériaux de construction en toute sécurité ou même les rendre techniquement impossibles. Des niveaux d'eau inhabituellement élevés dans les cours d'eau peuvent entraîner une modification du niveau de la nappe phréatique, en particulier sur les terrains riverains, et avoir des répercussions sur les travaux de construction.
Conséquences pour les mesures de génie civil
Quelles sont les conséquences de ces difficultés ? Tout d'abord, les prestations supplémentaires des entreprises de construction doivent être rémunérées. Si, par exemple, des conduites doivent être déplacées, l'entreprise de construction a naturellement droit à une rémunération. S'il s'agit de prestations qui ne figurent pas dans le cahier des charges - parce qu'elles ne sont pas prévisibles - et qu'aucun prix n'a été proposé, il faut négocier un prix qui n'est plus soumis à la pleine concurrence et qui est donc souvent moins avantageux.
La plupart du temps, il en résulte une prolongation de la durée des travaux. Celle-ci entraîne également des coûts, car l'entreprise de construction a calculé un certain délai pour la prestation, par exemple "réalisation d'une tranchée de 50 m de long, 3 m de profondeur et 1,0 m de large". Si cette période est dépassée, les frais généraux, c'est-à-dire les frais de location d'engins ou de matériel de fermeture par exemple, sont sous-couverts, car des frais sont occasionnés pour la même prestation sur une période plus longue. Comme le risque lié au terrain est de la responsabilité du donneur d'ordre, c'est-à-dire de la ville, c'est elle qui doit supporter les coûts. L'adage "le temps, c'est de l'argent" s'applique donc effectivement ici.
Les travaux de génie civil se déroulent généralement dans des zones de circulation publique. Les usagers de la route revendiquent de pouvoir utiliser à tout moment et sans restriction les surfaces correspondantes. Il existe donc un conflit d'objectifs fondamental entre les intérêts des usagers de l'espace de circulation et les travaux de construction, qui occupent inévitablement des surfaces en raison des travaux de génie civil et des barrières. L'augmentation et l'intensification du trafic routier sont un autre exemple de l'importance accordée aux travaux de génie civil. Les attentes du public vont encore s'accentuer en raison de l'augmentation de la logistique et d'une époque où tout va très vite, ce qui accroît la pression sur les mesures nécessaires.
Les retards sont très insatisfaisants
Dans l'ensemble, les retards dans les travaux de génie civil sont extrêmement insatisfaisants, tant pour le donneur d'ordre, la ville, que pour les riverains et les personnes directement concernées, qui sont limitées dans l'utilisation de l'espace de circulation. Étant donné que les entreprises de construction sérieuses gagnent de l'argent en fournissant des prestations de construction et non en s'arrêtant, il faut généralement partir du principe que les prestations de construction sont exécutées aussi rapidement que possible afin de pouvoir exécuter un nouveau contrat le plus rapidement possible. Si cela n'est pas possible, c'est pour des raisons telles que celles mentionnées ci-dessus.
Un autre aspect ne doit pas être négligé : Les travaux publics ne sont pas une fin en soi. L'Office des ponts et chaussées ne réalise pas des travaux de construction pour le plaisir de construire, mais pour créer et entretenir l'infrastructure urbaine qui sert à tous les habitants de la ville. Il devrait être compréhensible que cela ne puisse pas se faire sans perturbation, en particulier dans le centre-ville.
En outre, le service des travaux publics prescrit toujours la méthode de construction la plus "douce", par exemple en utilisant des méthodes de construction sans tranchée, et impose également des périodes de construction qui sont aussi peu conflictuelles que possible (par exemple, les vacances d'été). Il s'agit ici de prendre en compte l'ensemble de l'économie nationale et pas uniquement la rentabilité pour la ville ou l'entrepreneur. Des méthodes de construction plus onéreuses peuvent être utilisées afin de ne pas pénaliser outre mesure les usagers de la route.
Enfin, il convient d'attirer l'attention sur un facteur décisif : l'homme. Le manque de personnel qualifié est omniprésent de nos jours. C'est particulièrement vrai pour les métiers techniques. Le manque de personnel qui doit finalement réaliser toutes ces mesures - tant du côté de la ville que du côté des entreprises exécutantes - a une influence sensible sur les facteurs susmentionnés.
En résumé, on peut dire que les travaux de génie civil : Le service des travaux publics de la ville de Bonn construit pour vous !